Un des plus anciens mandalas d'Europe

Le disque solaire du char de Trundholm



Char solaire de Trundholm dans le Nordvestsjælland,
préhistoire, âge du bronze (1700-500 avant J.-C.).


Parmi les premiers mandalas en Europe on peut compter le disque solaire du char de Trundholm au Danemark. Ce char solaire est actuellement exposé au Musée national du Danemark à Copenhague.

Il a été découvert par un paysan en 1902 dans la tourbière de Trundholm. Cette dernière est située dans la région danoise du Sjælland. Le char daterait de 1400 avant J.-C et est la plus ancienne représentation de char solaire connue en Europe. L’objet aurait fait partie d’une sépulture disparue depuis lors. Il serait la représentation miniature d’un char cultuel que l’on promenait sur un parcours solaire magique, et aurait été donné en offrande.

L’ensemble mesure 60 centimètres de long et a été réalisé en fonte de bronze. Le cheval repose sur quatre roues à quatre rayons chacune. Le disque solaire, d’un diamètre de 25 centimètres, repose sur deux roues et a conservé une partie de sa parure en or sur une des deux faces.

Ce char solaire nous rappelle celui de la Grèce antique, tiré par un quadrige de chevaux, et conduit par Hélios (Sol pour les Romains).


Interprétation du disque solaire



Le disque solaire

Selon certains la face dorée, située sur la droite du cheval, représenterait le parcours diurne du soleil d’est en ouest, et l’autre face, sombre, le parcours nocturne (ouest en est). Selon d’autres la face sombre représenterait la lune. Le disque aurait aussi une vocation calendaire. Tout ceci sont des suppositions, rien ne dit qu’à l’origine les deux faces n’aient pas étés mêmement recouvertes d’or…

Ce qui est très étonnant, c’est la présence d’un char dans cette région du nord à une telle époque !


Le disque solaire du char présente une structure typique aux mandalas. Rappelons que le terme « mandala » vient du sanscrit "mand", signifiant « marquer » et de là, « cercle » ou « centre sacré ». Parfois il est traduit par « réceptacle de l’essence ». Pour beaucoup d’anciens le soleil était par essence le réceptacle lumineux de l’essence.

Au centre du disque on voit une première série de cercles concentriques, entourée de huit cercles contenant eux aussi des cercles concentriques. Le tout est entouré d’une série de cercles, ensuite le dessin se complexifie avec des cercles reliés deux par deux… On retrouve ces motifs sculptés sur des murs de temples hindouistes. Ce qui frappe aussi est la géométrie rigoureuse de l’ensemble…





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